Un mémorial pour les victimes handicapées du nazisme à Berlin

Mardi 2 septembre, un mémorial pour les personnes handicapées physiques ou mentales exécutées par les nazis a été inauguré à Berlin.

Elle s'appelait Anna, née en 1915 dans la région de la Ruhr. Son handicap l'empêche de suivre une scolarité normale. Le diagnostic des médecins allemands est sévère "idiotie congénitale". Dès l'âge de 20 ans elle est dans le collimateur des politiques nazies contre les personnes handicapées. Au nom de la loi pour prévenir les maladies héréditaires, Anna est stérilisée de force. En 1941, comme 2000 autres malades, elle est expédiée au château de Grafeneck, dans le Jura allemand. Le 7 mars, elle sera exécutée dans la chambre à gaz de ce sinistre centre d'extermination. Comme elle, 10 000 personnes seront exécutées ici.

La capitale allemande a donc rendu mardi 02 septembre un hommage aux personnes handicapées exterminées par le régime nazi. De 1940 à 1941, des médecins allemands ont euthanasiés pas moins de 70 000 personnes handicapées physiques et mentales, des enfants qui avaient des troubles mentaux et des personnes considérées comme "inadaptés" sociaux. Hitler appelait ça "la mort par compassion". Ces exterminations avaient pour but "la préservation de la pureté de la race".

Le mémorial est un grand mur de verre situé devant le Tiergarten de Berlin là ou les nazis avaient installé les bureaux du programme d’extermination. Un panneau explique comment étaient ces politiques. Le mémorial permettra de se souvenir des victimes, de leur rendre hommage et aussi de faire acte de pédagogie.

En France, une pétition avait circulé pour qu'un tel mémorial soit aussi construit. Cette demande n'a pour le moment pas aboutie.

 

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